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Textes propriétés de l'AMONT

Antiquité

ChapelleIl n’existe aucun document traitant de la Vésubie avant l’An Mil. Seule la mention épigraphique du trophée d’Auguste, document fondateur de notre histoire, identifierait un peuple Esubianii à notre région. Par extension, la vallée en aurait pris l’éponyme.
Celle-ci était effectivement en partie romanisée au début de notre ère (Ier siècle), comme en témoignent les tessons de poterie sigillée retrouvés sur site.

Ces indicateurs nous permettent d’imaginer qu’une partie de la population échange, dégage suffisamment d’excédents agricoles pour qu’ils soient commercialisés et permettent d’acquérir ces objets que l’on peut considérer comme autant de preuves de leur réussite sociale et de leur désir de copier ou de s’insérer dans le modèle « romain » dominant. D’autres « découvertes » ne sont malheureusement attestées que par l’oralité ou par le mythe. Sans doute avec un fond de vérité qu’il nous est impossible de vérifier à défaut de pouvoir analyser les artefacts.
La population vivant à cette époque a conservé d’importants caractères qui lui sont propres, la rattachant à une civilisation bien antérieure à cette période. La Vésubie était vraisemblablement occupée dès le IIIème siècle avant notre ère, et sans doute bien avant. Nous pouvons en rattacher les caractères au traditionnel peuplement celte (ligure), même si ces thèmes font aujourd’hui objet de débats.

Haut Moyen Age

Ecole

Le temps des prétendues « invasions barbares » nous permet d’imaginer une continuité de l’occupation de la Vésubie. Les relations avec le Piémont et la Provence perdurent, même si elles ont certainement connu un certain ralentissement.
La Vésubie entre réellement dans l’histoire à partir du XIème siècle, lors de donations de terres qu’y possédaient les grands seigneurs féodaux (famille des Rostaing) à l’évêque de Nice. Ce ne sont là que quelques mentions encore marginales, qui nous font entrevoir une société structurée, hiérarchisée, productive. Il existe déjà des castra, que l’on peut considérer comme des « villages fortifiés », tel que l’est alors Venanson. D’autres formes de peuplement coexistent. C’est le cas de la grande majorité des sites, hameaux et clairières de défrichements qui restent essentiellement attachés à leur espace d’exploitation agricole. Des liens et des échanges existent entre eux, comme le démontre la présence de la via antica, encore connue et qualifiée de cette manière à la fin du XIIIème siècle dans la partie septentrionale de la Vésubie.
Cette société est christianisée sans doute encore bien superficiellement. Les témoins d’une période païenne sont encore présents, même s’ils sont rituellement soumis au nouveau Dieu dominateur. Se met alors en place le premier réseau paroissial, et nous pouvons imaginer les édifices à l’instar de l’église de Saint-Nicolas d’Anduébis, comme de petits bâtiments à une seule nef, se terminant par une abside orientée à l’est, comme il se doit. Chacun possède son cimetière, dans l’enclos sacré de l’édifice.
Quelques « objets patrimoniaux », tels que les fonds baptismaux de Saint-Michel du Gast, sont aujourd’hui considérés comme issus de cette période, et plus généralement datés de l’époque carolingienne ou du début du second millénaire.

Le Beau Moyen Age

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A partir du XIIIème siècle se met en place le réseau des villages (incastellamento). 17 villages existent alors. Mais, dans le premier tiers de ce siècle, le Comte de Provence, Raymond Bérenger V, suzerain de cette région, oblige par la force les communautés montagnardes à lui prêter hommage. Son sénéchal, Romée de Villeneuve, reconquiert la vallée, au prix de la disparition de dix places. Seul de la vallée, Saint-Martin est autorisé à conserver son consulat, sans doute grâce à sa position stratégique, surveillant le débouché des deux cols principaux, Cirieigie et Fenestres.
S’ensuit une recomposition territoriale effrénée, où les plus dynamiques des villages survivants s’octroient l’essentiel des territoires disparus. C’est alors que se mettent définitivement en place les paroisses, telles que nous les connaissons encore à la fin du XXème siècle. Le Val de Lantosque, unité territoriale administrative, était né, intégrée dans une viguerie (territoire juridique) dont le siège, Sospel, dominait également les terres du Comté de Vintimille acquises par les seigneurs provençaux.
Avec la nouvelle dynastie provençale, remplaçant celle de Barcelone, les temps de la prospérité économique reviennent. La Vésubie reste pourtant une zone de frontière, une marche, comme elle le fut durant tout le Moyen Age. C’est effectivement de Saint-Martin que partent les troupes provençales à la conquête du Piémont, les milices communales se réunissant pour prêter serment au Comte dans les prés de Las Roghieras, sous les murs du village.
La première partie du XIVème siècle est marquée par les affres de la Peste Noire. L’épidémie touche profondément notre région, lieu de passage de principal entre Provence et Piémont. Nous ne pouvons pourtant en estimer les pertes humaines consécutives. Par contre, considérant la prospérité succédant à cette crise, nous comprenons que les survivants, bien moins nombreux, aient pu en bénéficier pour recomposer leurs propriétés, développer de nouvelles relations commerciales et sociales. Les habitants de la Vésubie en profitent également pour ériger de nouveaux édifices. Églises et chapelles en bénéficient directement.
Cette période s’étend jusqu’au règne chaotique de la dernière représentante directe de la première maison d’Anjou de Provence, la reine Jeanne. Sa succession contestée provoque une guerre civile, dite de l’Union d’Aix. Après quelques années, le prétendant angevin semblant être victorieux, la Vésubie comme une part importante des Terres d’Outre Siagne, trouve un protecteur dans le Comte de Savoie, allié des seigneurs voisins des Grimaldi de Beuil. Ainsi, l’ensemble du Val de Lantosque se dédiait (sous forme de contrat) au Comte de Savoie, Amédée VII, quelques jours avant que celui-ci reçoive celle de la viguerie de Nice. Ainsi naissaient les Terres Neuves de Provence, qui se voyaient appelées à partir du XVIème siècle Comté de Nice

La Renaissance

FrancoPavy1942

Comme dans les autres vallées, la Vésubie bénéficie, entre la fin du XVème siècle et la première partie du XVIème siècle, d’un vaste mouvement de renouveau pictural et architectural.
De nombreuses chapelles sont érigées, certaines peintes (Utelle, Belvédère, Saint-Martin, Venanson). Ces constructions, démontrent une réelle prospérité économique qui touche notre vallée. Elle est principalement le résultat de l’activité de transit transalpin entre Nice et le Piémont.
Très rapidement, elle est monopolisée par les élites politiques locales, qui renforcement ainsi leurs pouvoirs sur la société.
Conséquemment à ce renouveau social se mettent en place les prémices de la constitution de l’Etat moderne. Certains membres des élites économiques et politiques de la vallée franchissent le pas. Jusqu’alors, la « monarchie » savoyarde plaçait ses représentants auprès des structures locales, les Universitas, afin de les surveiller, d’y imprimer sa présence. Une première évolution avait permis aux Communautés elles-mêmes de nommer leur propre représentant du Duc, officier de justice, le baile.
Désormais, ce sont ces élites qui recherchent la proximité de l'État. Certains de leurs membres accèdent progressivement aux charges les plus importantes du gouvernement savoisien, dans la proximité immédiate du duc de Savoie. C’est le cas des familles Raiberti, Cagnoli, Thaon…

Les Temps Modernes

GordoFenaison1924

La mise en place de l'État savoyard s’accompagne d’une véritable soumission des communautés, qui perdent alors une grande part de leur autonomie. Le Fisc est le principal moteur de cette évolution. Les villages de la Vésubie, comme l’ensemble de ceux du Comté de Nice, subissent l’appesantissement des prélèvements, désormais rationalisés. Les communes doivent alors régulièrement renouveler leur cadastre, base foncière de l’imposition, donnant à l'État la possibilité d’estimer leur richesse.
Le second caractère utilisé par l'État est la guerre. Ce sont les passages incessants de troupes, espagnoles lors de l’affrontement entre Charles Quint et François Ier au XVIème siècle : la Vésubie est pillée au lendemain du siège de Nice de 1543; françaises encore, lors des trois grandes invasions, de Louis XIV tout d’abord fin XVIIème et début XVIIIème siècle, qui soumettent pour un temps le Comté de Nice ; des troupes révolutionnaires à la fin du XVIIIème siècle puis de l’Empire Napoléonien. A chaque occasion, les milices vésubiennes, sous le terme générique de Barbets, tentent un temps de défendre leur territoire, dans un réflexe issu de leurs libertés médiévales. Ainsi, suite au cortège de calamités consécutives aux passages de troupes, les communautés de la Vésubie se relèvent à chaque fois plus péniblement, restaurant progressivement leur capacité économique et démographique. Il est alors rare qu’une ou deux décennies consécutives puissent vivre en paix.
GordoLavandieresLa communautés de la Vésubie, amoindries et proches de la ruine, subissent alors l’inféodation. Trop fortement endettées, elles ne peuvent racheter au Fisc ducal leurs arriérés d’impôts, qui est alors proposé au plus offrant. C’est ainsi que le médecin Ribotti, le président De Gubernatis ou le notaire Raynart obtiennent, ou tentent d’obtenir les titres comtaux des villages concernés. Seul Saint-Martin y réchappe, devant la mobilisation de ses citoyens, politiquement capable de contre-attaquer et d’obtenir gain de cause.
Globalement, pourtant, à la veille de l’époque Contemporaine, le Vésubie a reconstitué ses forces, selon les schémas économiques traditionnels. La céréaliculture vivrière domine encore. L’olivier et la vigne, en aval, paraissent connaître les prémices d’une véritable culture pré-capitaliste. La forêt offre toujours un appoint appréciable aux fragiles finances communales. L’élevage enfin, reste lui aussi centré sur la satisfaction des besoins alimentaires, et principalement du fromage. Le nombre de bovins est hypertrophié si on le compare aux ovins.

 

Les Temps Contemporains

PlaceCour

Contrairement à d’autres régions françaises et italiennes, la Vésubie ne connaît aucune industrialisation. Les productions « proto-industrielles » restent traditionnelles : forges et martinets, paroirs (moulins à foulons), moulins à huile… Pourtant, c’est dans la Vésubie qu’est développée pour la première fois dans le département l’énergie (hydro) électrique. A Saint-Martin, sous l’impulsion de Joseph Mottet, commerçant ferblantier, est créée en 1893 la première usine électrique des vallées, la seconde en France dans le monde rural. Très rapidement, celui-ci entreprend les autres communes : Belvédère, Roquebillière… Puis, toujours en se servant de l’électricité, dans le premier tiers du XXème siècle, c’est au tour de Joseph Baile d’imaginer une usine à glace, capable de fournir un vaste territoire en pains réfrigérant.
Le tournant historique de 1860, annexant l’ancien Comté de Nice à la France, est vécu dans la liesse populaire. Seuls quelques individus, appartenant exclusivement à l’élite politique locale, refusent ce « choix imposé » et se déclarent pour l’adoption de la nationalité italienne. Cette période est celle des fortes eaux démographiques. Jamais la Vésubie ne fut plus peuplée jusqu’à nos jours. Les principaux villages dépassent allègrement les 2 000 habitants, pour un total de près de 9 000 habitants pour toute la vallée.
La cause principale de cet essors sans précédent est à chercher dans le renouveau agricole. Avec le début du XIXème siècle, de nouvelles cultures sont introduites : le maïs et la pomme de terre, qui permettent, par la diversification des productions comme par leur caractère végétatif rapide, d’éviter les disettes passées et de donner l’assurance de pouvoir nourrir correctement toute la famille. Ce que ne pouvaient faire certaines années les seules céréales. Ces surplus permettent de nourrir plus de monde à partir des mêmes parcelles. Pourtant, le système à ses limites, qu’il faut chercher dans les modes de transmission et de reproduction sociale. Si la nature peut désormais multiplier les ressources, elle ne peut s’étendre, et il devient rapidement impossible, à l’échelle de deux générations, d’installer de nouvelles cellules familiales et productives. La solution à ce problème social est trouvée dans l’émigration. De nombreux « jeunes » vont chercher du travail, tout d’abord saisonnier puis définitif, sur la Côte d’Azur alors en pleine expansion économique, dans les hôtels, au service des aristocrates étrangers, puis des bourgeois…
La création de la route départementale n° 1, dans les années 1870, accentue ce phénomène de départ, tout en apportant un réel renouveau à l’économie locale.
La Vésubie devient très rapidement le lieu privilégié de villégiature des aristocrates de la Côte qui désirent retrouver la fraîcheur de l’été en montagne : c’est la création de la Suisse Niçoise, dont le cœur se retrouve à Saint-Martin désormais affublé du terme identificateur de « Vésubie ». Les thermes de Berthemont profitent de cette occasion pour retrouver un dynamisme certain et devenir la seule station thermale des Alpes-Maritimes. Les villages connaissent alors une expansion urbaine inégalée. C’est la création des villas hors les murs, des premiers hôtels, mais aussi le développement d’une certaine modernité soutenue par de nouveaux besoins hygiénistes. Les municipalités incitent les particuliers à améliorer l’habitat intra muros, à rendre propre les rues.

L’adduction d’eau est réalisée, complétée là où elles existait déjà. L’électricité enfin, devient la marque essentielle de la modernité. Le phénomène est lui-même accentué par la nouvelle génération, qui connaît le Service Militaire de la nouvelle Nation Française. Devant partir sous les drapeaux, ils découvrent « le monde », et reviennent avec de nouvelles idées, de nouveaux besoins : des bains douches publics sont créés…
La création du Canal de Nice, prenant sa source à Saint-Jean la Rivière (commune d’Utelle), pour alimenter la capitale azuréenne en eau potable, symbolise ce développement moderne de notre vallée.

PlaceTilleuls

Cette « Belle époque » prend réellement fin avec la Grande Guerre. Si la génération précédente avait déjà combattu, en 1870 contre la Prusse, la nouvelle participe bien involontairement à l’hémorragie nationale. La mobilisation générale bouleverse la vie de la vallée. Les Vésubiens paient au prix fort leur participation à ce conflit qui marque la fin d’un monde. Les monuments aux morts, érigés au cours des années 1920, témoignent dans chaque village de l’ampleur de cette tragédie.
1926 constitue un autre tournant dans le développement économique de la vallée. Le glissement de terrain emportant Roquebillière rompt définitivement la ligne ferroviaire du tramways de la Vésubie. Les effets combinés de cette catastrophe et de la crise économique entraînent la disparition du tramways et son remplacement par des lignes de cars.
La proximité de la frontière donne à la vallée de la Vésubie une importance stratégique. L’Armée française est omniprésente depuis le rattachement : manœuvres, travaux de fortifications, ouverture de routes, captage de sources. Lorsque la Deuxième guerre éclate, les populations sont évacuées de la ligne de front vers la région de Cannes et de Grasse. Malgré de violents combats, les Italiens ne parviennent pas à déborder la position de résistance constituée par les ouvrages de la Ligne Maginot. L’armistice signé, les Vésubiens regagnent leur vallée. La création du collège de la Vésubie, en 1941, permet à l’Etat français d’affirmer sa souveraineté face aux revendications du Duce. Toutefois, l’occupation de la vallée par les Italiens à partir de novembre 1942, puis Allemands, laisse de terribles souvenirs. Les villages de la vallée deviennent le lieu « de résidences forcées » pour les juifs. Plusieurs centaines de personnes tentent entre le 9 et le 11 septembre 1943 d’échapper aux Allemands, en franchissant les cols de la Haute Vésubie pour se réfugier au Piémont.
Si le débarquement en Provence permet de libérer rapidement le littoral, Allemands et Italiens tiennent encore une partie du haut-pays. Il faut attendre les combats de l’Authion (avril 1945) pour que la menace soit définitivement écartée. Le Traité de Paris (1947) rectifie la frontière et rend à la Vésubie ses « frontières naturelles » (Boréon, Fenestres, Gordolasque). La fin de la guerre, et les quelques années difficiles de restrictions qui s’ensuivent, provoquent indirectement la déprise réelle agricole de la vallée. A la fin des années 1950, alors même que se met en place le nouveau système de production hydroélectrique de la Vésubie (barrages du Boréon, de Fenestres et de la Gordolasque, conduites forcées et usines de Saint-Martin et de Roquebillière), le monde agricole connaît ses dernières années. Désormais, l’économie locale « traditionnelle » périclite, les moulins ferment, faute de matière première, les jeunes partent en ville, attirés par le fort développement économique touristique de Nice, deviennent fonctionnaires…
La réorientation touristique de la Vésubie se développe alors, par nécessité et réalisme. Elle devient le lieu privilégié du repos dominical, des résidents secondaires des Trente Glorieuses…

Caractères Originaux de la vallée

Saint-Grat

La Vésubie possède, depuis le Moyen Age, une homogénéité politique importante, matérialisée dès le XIIème siècle par l’institutionnalisation de la Viguerie du Val de Lantosque. Cette caractéristique est renforcée par le parcours nord-sud des routes de liaison avec le Piémont, dite « du Sel », qui offraient les passages les plus surs et les plus rapides vers la plaine padane, aussi bien sous la domination provençale (Catalane et Angevine) que savoyarde (jusqu’au XVIIIème siècle).

VachesCet aspect se traduit par une situation particulière de l’implantation des villages, marqué par leur rôle d’étape sur les grandes routes commerciales pré-industrielles. Seul Roquebillière offre un autre visage, à la suite de sa reconstruction au début des années 1930. Paradoxalement, tout en répondant à un tout autre objectif urbain, ce village est un exemple unique de construction de l’entre-deux-guerres, caractérisé par son homogénéité et par une référence permanente à l’histoire du village et à la répartition spatiale héritée.

Car il s’agit bien d’une histoire commune. Les villages de la Vésubie ont tous subi les mêmes catastrophes, qu’elles soient événementielles ou naturelles. C’est le cas lors du passage des troupes, provençales, françaises ou impériales. Un épisode peut être cité en exemple : celui des Barbets. Tous les villages de la Vésubie eurent à subir directement les affrontements consécutifs à l’invasion révolutionnaire française. Tous connurent le phénomène Barbet, et dans chacun, un « parti sarde » soutint leur engagement, par sympathie légitimiste, par simple réaction ou pour répondre aux nécessités d’une solidarité familiale.

Aujourd’hui, tous les villages de la Vésubie ont connu le développement des résidences secondaires, sans pour autant être encore réellement « mités » par le phénomène. Une division urbaine est compréhensible entre la basse vallée (Utelle – Lantosque), qui a connu ces dernières années un fort développement démographique par sa proximité des sites d’emploi, le cœur de la Vésubie qui correspond à l’espace actif (essentiellement Roquebillière, puis La Bollène), et la haute vallée qui en forme toujours le moteur touristique (depuis la Belle Epoque, avec principalement Saint-Martin, et dans une moindre mesure Belvédère). Seul Venanson conserve encore son caractère historique, desservi par sa situation de castrum d’éperon à l’extrémité des routes de desserte.

 

LE PATRIMOINE CULTUREL

PAR TYPE

Au titre de l’architecture civile et monumentale :

Habitat traditionnel

Un habitat traditionnel avec une typologie différenciée de la maison méditerranéenne (Utelle, Lantosque, Roquebillière), à la maison alpine (Saint Martin-Vésubie, Venanson, La Bollène-Vésubie, Belvédère).

Demeures de prestige

Des demeures de prestige : pallazzi remarquables de la notabilité locale (Saint Martin-Vésubie), des villas de villégiature (Saint Martin-Vésubie, La Bollène-Vésubie, Berthemont), des hôtels de la Belle Époque (Saint Martin-Vésubie, Berthemont).

Édifices religieux

La vallée présente la typologie complète des édifices religieux, des églises paroissiales aux sanctuaires en passant par les chapelles, les pilons et les oratoires.
Des édifices civiques et culturels caractérisés par un bâti public de style Belle Époque et Années Folles (mairies, écoles, gares, tribunaux, musées).

Au titre de l'architecture militaire :

Tours, châteaux et enceintes

Des tours, des châteaux et enceintes à Lantosque, Belvédère, Saint Martin-Vésubie, La Bollène-Vésubie, Roquebillière,...

Fortifications militaires

De nombreuses fortifications modernes, françaises et italiennes datant de 1860 à 1945.

Les ressources vernaculaires :

En architecture fonctionnelle

Une grande profusion et une diversité de structures hydro-énergétiques, comme les moulins, les martinets et les forges, les scieries, les foulons, les usines électriques.

Les structures d’exploitation agricole

Granges, les vastières, fruitières et vacheries, canaux d’irrigation.

Les voies de circulation

Anciens ponts

Les structures d’exploitation «industrielle »

Gypsiers, fours à chaux, mines, charbonnières, tuiliers, poteries, etc...

Le petit patrimoine rural

Fontaines, lavoirs, linteaux, portes datées, pierres gravées, fours à pain, et autre petit patrimoine unique